Sargasses Guadeloupe 20 mars 2023 : plages, prévisions futures

Les échouages de sargasses touchent de nouveau le littoral de la Guadeloupe, entrainant de fortes gênes pour les professionnels du tourisme et les usagers. Le phénomène, connu depuis 2011, regagne en intensité ces dernières années.

Quelles sont les plages sans sargasses ? Comment savoir où vont s’échouer les algues ? Voici l’essentiel à savoir sur les sargasses en Guadeloupe.

La carte des sargasses en Guadeloupe ce mois-ci

Prévision d’échouage de sargasses en Guadeloupe au 20 mars 2023 pour les 4 prochains jours :

Zone Risque
Nord Grande-Terre Moyen
Sud Grande-Terre Fort
La Désirade Moyen
Basse-Terre (sud-est) Fort
Les Saintes Fort
Marie-Galante Fort

Risque d’échouage de sargasse au 20 mars 2023 par zone
Données : meteofrance.gp

carte des prévisions d'échouages de sargasses en Guadeloupe
Carte de prévision des sargasses 20 mars 2023

D’après les prévisions du rapport hebdomadaire de l’échouement des sargasses de Météo France, les échouages de sargasses ne devraient pas toucher la Guadeloupe ces prochains jours.

Carte interactive des sargasses en Guadeloupe

Où sont les sargasses en Guadeloupe ?

L’échouage des sargasses sur les plages de Guadeloupe dépend principalement des courants, et de l’exposition des plages. Ainsi, le phénomène est plus fréquent sur les plages du côté de l’océan Atlantique.

Pour autant, il s’agit d’un phénomène ponctuel, et une plage réputée pour les sargasses peut ne pas être concernée à l’instant T.

Quelles sont les plages les plus exposées aux sargasses ?

Les plages les plus touchées par les sargasses sont celles situées sur la côte Est de l’île, aussi bien en Basse-Terre qu’en Grande-Terre.

Invasion de sargasses sur la plage de Raisins Clairs

Les plages de Grande-Terre les moins touchées par les sargasses

  • Anse-Bertrand : porte d’Enfer, plages de la Chapelle et de l’anse Laborde ;
  • Port-Louis : plage du Souffleur ;
  • Le Gosier : plage de la Datcha ;
  • Petit-Canal : anse Maurice ;
  • Sainte-Anne : Bois Jolan ;
  • Saint-François : plage des Raisins Clairs.
  • Morne-à-l’eau : la plage de Babin.
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Plages en Basse-Terre sans sargasses

  • Gourbeyre : plage de Rivière-Sens ;
  • Vieux-Habitants : plages de Rocroy et de l’anse à la Barque ;
  • Bouillante : plages de Malendure et de l’anse à Sable ;
  • Pointe-Noire : plage Caraïbe et Petite Anse ;
  • Capesterre-Belle-Eau : plages de Roseau et Bananiers ;
  • Goyave : plage de Sainte-Claire ;
  • Petit-Bourg : plage de Viard.
  • Sainte-Rose : Plages de Cluny, Tillet, Les Amandiers, Anse des îles.
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Les autres plages des îles de l’archipel

  • Les Saintes : plages de Terre-de-Haut telles que le Pain de Sucre, l’anse Crawen, Pompierre ou Marigot ;
  • Marie-Galante : Plage de la Feuillère, Saint-Louis, Plage des 3 îlets ;
  • À la Désirade : les plages sont complètement dépendantes du sens du courant et des conditions climatiques et peuvent être très touchées par les sargasses.

Ce faisant, consulter le bulletin de Météo France, publié tous les lundis, est la meilleure des choses à faire.

Prévisions : vers une “année noire” pour l’échouage de sargasses en 2023

Des échouements massifs de sargasses sont attendus en Guadeloupe en 2023, ce qui aura de graves conséquences sur la biodiversité, la navigation et le tourisme.

La quantité de sargasses dans l’océan Atlantique a atteint un record de 8,7 millions de tonnes selon le bulletin mensuel de l’Université de la Floride du Sud (USF). Les algues peuvent causer des émanations nauséabondes et toxiques lorsqu’elles sont échouées sur les plages. Les autorités ont adopté un second plan Sargasses pour faire face à ce fléau, doté de 36 millions d’euros sur quatre ans, mais la gestion des échouements reste un défi.

Il y a également un besoin de valoriser les algues échouées et de gérer leur stockage, car les terrains d’épandage sont saturés. Une étude du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) a mis en évidence l’impact direct du stockage des sargasses sur la qualité de l’eau. Les causes de la prolifération des sargasses ne sont pas encore bien comprises.

Tout savoir sur les sargasses

Les sargasses sont abondantes dans l’océan. En regardant de près, il est facile de voir les nombreux appendices feuillus, les branches et les structures rondes ressemblant à des baies qui composent la plante. Ces “baies” sont en fait des structures remplies de gaz, appelées pneumatocystes, qui sont principalement remplies d’oxygène. Les pneumatocystes ajoutent de la flottabilité à la structure de la plante et lui permettent de flotter à la surface.

Des radeaux flottants de sargasses peuvent s’étendre sur des kilomètres dans l’océan. Cet habitat flottant sert de nourriture, de refuge et de lieu de reproduction à une multitude d’animaux tels que les poissons, les tortues de mer, les oiseaux marins, les crabes, les crevettes, etc. Certains animaux, comme le poisson sargasse (de la famille des poissons-grenouilles), ne vivent toute leur vie que dans cet habitat. La sargasse sert de zone d’alevinage primaire pour une variété de poissons d’importance commerciale tels que le mahi, les carangues et les sérioles.

Lorsque la sargasse perd sa flottabilité, elle coule vers le fond de la mer, fournissant de l’énergie sous forme de carbone aux poissons et aux invertébrés des profondeurs, constituant ainsi un ajout potentiellement important au réseau alimentaire des eaux profondes.

Les sargasses, une algue qui dérange tout le monde

Les touristes

Pour commencer, les sargasses ont rendu la baignade impossible sur certaines plages, non seulement parce qu’il n’est pas agréable de nager au milieu des algues, mais surtout à cause des dégagements gazeux, dangereux pour la santé. Ce faisant, des plages autrefois très touristiques ont vu leur fréquentation diminué du jour au lendemain.

Les riverains

Les plus gênés par les sargasses sont les riverains qui habitent en bord de mer. Il suffit de passer en voiture par Sainte-Marie à Capesterre-Belle-Eau pour se rendre compte de la pénibilité de l’odeur.

En plus de la toxicité du sulfure d’hydrogène pour les personnes, le mal ne s’arrête pas là.

L’étude Corsair de 2021 visant à étudier l’impact de la décomposition des sargasses sur les biens et les personnes confirme que les appareils métalliques, électroniques et matières plastiques sont aussi touchés par une dégradation plus rapide.

Est-ce que les sargasses sont dangereuses ?

Les sargasses ne sont pas dangereuses en elles-mêmes. Pour autant, se baigner dans ces algues peut provoquer des démangeaisons cutanées à cause de la présence d’hydraires.

L’exposition aiguë au sulfure d’hydrogène, gaz produit lors de la décomposition des sargasses peut provoquer des irritations diverses voire des symptômes neurologiques ou des troubles cardiaques dans les cas les plus graves :

  • Irritations des muqueuses oculaires et respiratoires ;
  • Maux de tête ;
  • Vertiges ;
  • Nausées.

Par ailleurs, même si la baisse de la santé mentale n’est plus à démontrer à force d’être exposé à l’odeur nauséabonde, les conséquences à long terme ne sont toujours pas connues.

Les dernières études sur l’origine des sargasses

Les sargasses sont des algues brunes qui envahissent régulièrement les plages de certaines îles de la Caraïbe et de l’Atlantique. Les scientifiques cherchent à comprendre les causes de ces échouements récurrents et à développer des solutions pour y remédier. Une étude récente menée par des chercheurs mexicains a permis de mieux comprendre le processus de croissance des sargasses. Les chercheurs ont comparé la croissance de deux espèces d’algues brunes dans des conditions naturelles et en laboratoire. Les résultats montrent que les sargasses de l’espèce Sargassum Natans ont un taux de croissance plus élevé que les sargasses de l’espèce Sargassum Fluitans. De plus, l’ajout d’engrais n’a pas entraîné une augmentation de la croissance des algues. Ces travaux permettent de mieux comprendre les dynamiques qui entrent en jeu dans la croissance des sargasses et de développer des solutions pour limiter les échouements de ces algues.

Actions contre les sargasses en Guadeloupe

Le ramassage des algues échouées reste le moyen de lutte le plus courant. Plutôt efficace pour remettre une plage en état, il ne prévient pas l’échouage, et expose les personnes en charge de la tâche.

saison sargasse guadeloupe

Des filets anti-sargasses sont également en cours de test pour éviter le ramassage sur le rivage.

Pour finir, des dispositifs de collecte en mer ont également vu le jour et sont actuellement en phase de test, comme par exemple le Sargator, d’une capacité de ramassage de 12 T par heures.

En termes d’innovation, d’autres initiatives telles que le compostage, l’épandage agricole ou les bioplastiques sont à l’étude.

Questions fréquentes sur les sargasse en Guadeloupe

Quelle est la période des sargasses en Guadeloupe ?

De manière générale, on constate une intensification de l’échouage des sargasses pendant la saison chaude et humide. Ce faisant, les mois de juin et juillet ont tendance à être plus propices au phénomène.
Le plus sûr pour rester informé de l’arrivée des sargasses en Guadeloupe est de consulter le rapport hebdomadaire de météo France.

Quelle est l’origine des sargasses ?

Le phénomène est connu depuis 2011. A cette époque, les hypothèses laissaient penser que les algues provenaient principalement du Golfe du Mexique et de la mer des Sargasses.
Plus tard, une équipe de scientifiques a montré, avec photos satellites à l’appui que les algues proviennent de l’embouchure de l’Amazone, au large du Brésil.

Comment sont estimés les risque d’échouement de sargasses dans l’arc antillais ?

Les sargasses sont détectées à l’aide de trois dispositifs de télédétection à moyenne et haute résolution :
­ – MODIS (Satellites Aqua et Terra) à 1km de résolution
­ – OLCI (satellites Sentinel 3A/3B) à 300m de résolution
­ – MSI (satellites sentinel­2A/2B) à 10­30 m de résolution

Publié par

Le Baroudeur

François (le Baroudeur) est un blogueur passionné par les voyages et la découverte de nouveaux horizons. Originaire de Guadeloupe, il a décidé de partager sa passion avec le monde entier en créant son blog HotelGuadeloupe.org.

Expert en tourisme durable et responsable, François s'est engagé dans une démarche d'écotourisme, de respect de l'environnement et de la culture locale. Sa connaissance approfondie de la Guadeloupe lui permet de proposer des conseils et des recommandations aux voyageurs souhaitant découvrir les merveilles de cette île paradisiaque.

Grâce à son expertise en matière d'écotourisme et d'agrotourisme, François propose une approche unique pour découvrir la Guadeloupe. Il conseille notamment les voyageurs sur les meilleures activités et les meilleures destinations pour profiter pleinement de la beauté naturelle de cette île.

Au fil des années, François a élargi ses connaissances et ses compétences dans le domaine du tourisme durable et responsable. Il est désormais un expert reconnu dans son domaine, avec une expertise approfondie dans les questions environnementales et sociales liées au tourisme.

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