Le rhum est profondément ancré dans la culture créole guadeloupéenne, en grande partie à cause de son histoire, qui remonte au 17 ème siècle.
Liste des rhums de Guadeloupe
Rhum | Distillerie | Lieu | Type | Titrage |
Rhum Bielle | Distillerie Bielle | Grand-Bourg | agricole | 50 et 59° |
Rhum Bologne | Distillerie Bologne | Basse-Terre | agricole | 40, 45, 50 et 55° |
Rhum cœur de chauffe | Distillerie Reimonenq | Sainte-Rose | 50° | |
Rhum Damoiseau | Distillerie Damoiseau | Le Moule | agricole | 40, 50 et 55° |
Rhum domaine de Bellevue | Distillerie Bellevue | Capesterre | agricole | 50 et 59° |
Rhum du père Labat | Distillerie Poisson | Grand-Bourg | agricole | 40, 50 et 59° |
Rhum Gwadinina | Distillerie Gwadinina | Le Moule | agricole | 40° |
Rhum Longueteau et Rhum Karukera | Distillerie Espérance | section Bélair à Capesterre-Belle-Eau | agricole | 40, 50, 55 et 62° |
Rhum Montebello | Distillerie Carrere | Petit-Bourg | agricole | 40, 50, 55, 75, 76, et 77.7° |
Rhum Papa Rouyo | Distillerie Papa Rouyo | Goyave | ||
Rhum Séverin | Distillerie du domaine de Séverin3 | Sainte-Rose | agricole | 50 et 55° |
Tout savoir sur le rhum
L’histoire du rhum en Guadeloupe
Les premières mentions du rhum dans les Antilles remontent à 1635. A cette époque, les colons français importent de la canne à sucre pour en cultiver et suivre le même modèle d’exportation que pour le maïs et le coton.
La culture de la canne à sucre n’étant pas aussi rentable que prévue (une grande partie du jus n’est pas utilisé), la recette du rhum est trouvée après le constat de la fermentation des levures naturelle après que le liquide soit exposé à la chaleur.
En 1694, le père Labat qui donnera son nom à la plus célèbre distillerie de Marie-Galante invente un procédé de distillation, très vite adopté dans les sucreries de l’île.
Au fil de plusieurs évolutions, le breuvage initialement baptisé eau de vie porte le nom de rhum.
Au 18 ème siècle les économies de la Guadeloupe et la Martinique reposent principalement sur la production de sirops à base de canne à sucre. A cette époque, l’utilisation de la bettrave en Europe met en péril l’industrie cannière aux Antilles, mais la production est vite relancée avec la première guerre mondiale. Le rhum servait à cette époque de “remontant” aux Poilus.
Plus tard, en 1922, les producteurs de rhums de Métropole obtiennent la promulgation d’une loi qui limte les importations pour le pas souffir de la concurrence des Antilles.
De nos jours, l’industrie cannière regagne de l’engouement, notamment à l’international où les rhums antillais sont régulièrement médaillés.

Les types de rhum
Le rhum peut être classé en deux grandes catégories que sont :
- le rhum agricole : produit à partir de la fermentation et de la distillation du vesou, le jus de canne à sucre ;
- le rhum industriel : fabriqué avec de la mélasse (résidu de sucrerie).
En Guadeloupe, on produit surtout du rhum agricole, titrant entre 40° et 59° pour les plus forts comme le rhum du Père Labat.
Autrement, le rhum se décline suivant plusieurs styles.

Le rhum Blanc
On le boit sec, ou frappé lorsque le titrage très élevé. Ingrédient principal du ti-punch, le rhum blanc intervient dans la compositions de plusieurs cocktails comme le mojito par exemple.
On l’utilise aussi pour la préparation de rhums arrangés.

Le rhum ambré
On reconnaît le rhum ambré à sa couleur. Il s’agit d’un rhum blanc vieilli en fût de chêne entre 1 an et 1 an et demi.
On le consomme généralement seul, sauf à l’exception de certains cocktails. Le rhum ambré est également très utilisé dans les gâteaux et desserts.

Le rhum vieux
On parle de rhum vieux lorsque le rhum blanc a vieilli en fût pendant au moins 3 ans. Cette période leur donne des tons secs ou mouelleux, avec des touches plus ou moins fruitées.
Il se déguste sec, en cocktail ou en liqueur.
Un rhum reconnu à l’international
Obtention de l’IGP
En 2015, les rhums de Guadeloupe obtiennent l’IGP (indicationgéographique protégée).
- La mention “agricole” ajouté à l’IGP indique que me rhum provient exclusivement de jus de canne ;
- La mention “de sucrerie” précise que le rhum provient exclusivement de mélasses.
Les médailles remportées par les distillerie de Guadeloupe
Les rhums de Guadeloupe sont reconnus à l’international et régulièrement titrés. D’ailleurs, les distillerie obtenant les distinctions ne sont pas forcément les plus implantées sur l’île.
- Première édition du concours international des Spiritueux issus de Canne à sucre 2020, ISS Awards : 2 médailles d’or pour la distillerie Longueteau ;
- Spirits selection by concours mondial de Bruxelles : 51 médailles remportées par des rhums Guadeloupéens (1 grande médaille d’or, 2 en or, 5 en argent).
- Concours général Agricole 2022 : 4 médailles d’or, 4 d’argent, 2 médailles de bronze.
Bien déguster un rhum
Comment faire un vrai t-punch Guadeloupéen ?
Ce qu’il vous faut :
- 5 cl de rhum blanc ;
- 2 cl de sirop de sucre de canne (ou du sucre de canne en poudre) ;
- 1 quartier de citron vert.
Voici les étapes :
- Dans un verre, écraser le quartier de citron avec un pilon ;
- Ajouter le sucre, le rhum et remuer à l’aide d’une cuillère avant de servir.
Comment faire du rhum arrangé ?
De manière générale, on fait du rhum arrangé avec du rhum blanc agricole. Le titrage va dépendre des goûts de chacun.
En termes d’épices on peut ajouter au choix :
- des gousses de vanille dans le sens de la longueur (pour une infusion plus rapide) ;
- De la cannelle ;
- Des fruits de saison comme du maracudja, de la mangue, de l’ananas.
Les distilleries de rhum
La Guadeloupe compte encore quelques distilleries en fonctionnement, mais beaucoup d’entre elles ne sont plus que des lieux d’exposition.
Les distilleries de Guadeloupe à visiter absolument sont :
- La distillerie Damoiseau au Moule. C’est l’une des plus grandes de l’île, et son rhum s’achète dans plus de 40 pays ;
- La distillerie de Bologne à Basse-Terre, la seule à utiliser de la canne noire comme matière première à cause de sa culture sur terre volcanique ;
- Le domaine de Séverin à Sainte-Rose qui en plus de la production de rhum fait également de l’élevage de ouassous, et produit des épices et confitures locales ;
- La distillerie Longueteau à Capesterre-Belle-Eau, la seule de Guadeloupe complètement autonome en canne à sucre ;
- La distillerie poisson à Marie-Galante qui produit l’un des meilleurs rhum de l’île à la cadence effrénée de 300 000 l / an.
Comment fait-on du rhum ?
La fabrication du rhum peut se décomposer en 6 grandes étapes que sont :
- Le broyage et l’extraction ;
- La fermentation du jus de canne ;
- La distillation pour récupérer les vapeurs d’alcool ;
- Le stockage pendant 2 à 3 mois où le titrage du rhum descend à une cinquantaine de degrés ;
- Le vieillissement (pour les rhums vieux et ambrés), qui lui donnera sa couleur marron ;
- L’embouteillage dans des bouteilles rincées au rhum avant d’être remplies.
Questions fréquentes
Quelle quantité de rhum peut-on ramener de Guadeloupe ?
La quantité de rhum qu’il est possible de ramener depuis la Guadeloupe est de 10 litres par personne majeure.
Quels sont les meilleurs rhums de Guadeloupe ?
Parmi les rhums les plus réputés en Guadeloupe, on peut citer :
- Le rhum blanc Damoiseau ;
- Le rhum blanc Longueteau ;
- Le rhum Montebello ;
- Le rhum vieux réserve spéciale 42° Karukera ;
- La cuvée spéciale Chevalier de Saint-Georges Bologne.
Autrement, les Basse-Terriens diront qu’il s’agit du rhum Bologne, et les habitants de Grande-Terre, le Damoiseau.
Où acheter du rhum en Guadeloupe ?
On peut acheter du rhum en Guadeloupe à plusieurs endroits :
- Dans les grandes surfaces pour les bouteilles les plus connues ;
- Dans des magasins spécialisés pour acheter de plus grosses quantité ;
- Directement dans les distilleries pour les éditions limitées.